Notre blog
“Picturalités Aborigènes...”
"Danses pour ceux qui sont là...
Dimanche 26 juin 2016 à 18h
Au Local
Métro Minimes - Nougaro
Contact / réservations : L’Orchidée : 05 61 62 87 51
Bonjour ,
voici l'information du cinquième des huit spectacles différents que nous avons prévu de présenter en 2016 sous le titre générique de:
“Lignes d’erre...
- Une traversée en huit spectacles à la faveur
de paroles singulières et poétiques choisies...”
“Picturalités Aborigènes...-I” ...
Le spectacle que nous allons présenter prend appuis sur la culture des peuples Aborigènes d'Australie, et ce à travers la parole d'une anthropologue, Barbara Glowczewski, qui a fait de ces peuples son terrain d'étude, et de paroles d'Aborigènes qu'elle a recueillies sur place...
Ce spectacle réunira :
Rebecca Féron (harpe et lecture en situation), Malika Gessinn (lecture en situation)
et Roland Paulin (danse intemporaine et lecture en situation)...
et il sera présenté le Dimanche 26 juin à 18h,
au Local, 64, rue Alfred de Musset,
à 4 minutes à pieds du Métro: Ligne B, station Minimes-Claude Nougaro.
...“ Lignes d’erre”... lignes d’errances...
... en 2012, nous avions déjà intitulé le projet de L’Orchidée : “En l’errance nomade, de site en site... en quête de motifs d’une insaisissable figure...”, cette année là, nous commencions à nous intéresser à la culture des Aborigènes d’Australie en réalisant deux spectacles - «Les jardins du nomade...-I et -II» - à partir de la parole d’anthropologues - tels que Barbara Glowczewski - qui se sont consacrés à essayer d’approcher et de comprendre les modalités de leurs relations au monde; dans le prolongement, nous réalisions en 2013 un troisième spectacle...
Les Aborigènes d’Australie déploient leur relation au monde à partir d’une conception que l’on a essayée de traduire par «Le Temps du Rêve», Dreamtime en anglais, Tjukurrpa en Warlpiri (l’un des groupes Aborigènes du Grand désert de sable), qui considère que notre réalité phénoménale est l’émanation et la cristallisation d’évènements en provenance d’une réalité, d’une dimension, d’un ‘temps’ parallèle immuable, qui influent, façonnent et transforment notre monde phénoménal et ce qui y advient. Dans l’une de leurs modalités relationnelles à ce monde-ci, les Aborigènes considèrent que tout être humain est le dépositaire d' un certain «Rêve» qui lui est associé et qui correspond à certains évènements anciens ayant présidé à l’apparition et au maintien de la présence sur terre de telle ou telle manifestation phénomènale; Ainsi beaucoup, pour ne pas dire toutes choses ont leur «Rêve» en pays Aborigène: de l’apparition des fourmis à miel, à celle des rhizomes d’ignames (réseaux de racines souterraines et aériennes portant des tubercules comestibles), aux lances, à la pluie, au tonnerre, ... tout a son «Rêve» et des humains qui y sont par naissance affiliés, et qui doivent en conséquence les célébrer régulièrement par des chants, des danses et des peintures, en des sites précis qui correspondent à des lieux évènementiels sur les trajets qu’ont parcouru, en des temps immémoriaux appartenant au «Temps du Rêve» les «Êtres ancestraux» primordiaux qui ont présidé à l’instauration des réalités phénoménales que nous connaissons et rencontrons aujourd’hui...
Cette pensée d’une grande cohérence s’intéresse donc à célèbrer des itinéraires correspondant à des évènements mythiques, actualisables dans certaines conditions par l’effet de rêves individuels. Après avoir pendant longtemps célèbrer ces itinéraires mythiques, ces ‘pistes du Rêve’, ces ‘Songlines’ (‘Lignes de chant’), par des peintures corporelles ou réalisées sur des objets rituels, les Aborigènes ont entrepris depuis le début des années 1970 de transposer ces peintures sur des supports correspondant aux critères picturaux occidentaux. Les toiles peintes par les Aborigènes racontent leurs ‘Rêves’ respectifs d’affiliation, en de multiples et rayonnantes variations...
Ce qui caractérise particulièrement les peintures des Aborigènes du désert, ce sont ces lignes qui serpentent, de site en site matérialisés par des cercles ou des séries de cercles concentriques, figuration de lieux de campements correspondant souvent à des endroits où l’on peut, pour qui le sait, détecter et trouver de l’eau... Ayant vécu pendant 60 000 ans avec un mode de vie de chasseurs-cueilleurs semi-nomades, au fil des contingences des ressources saisonnières, les Aborigènes ont acquis le sens de la trace d’un animal que l’on piste, ou d’un évènement que l’on détecte par la «lecture» de cette trace laissée sur le sol ou ailleurs, et ils cultivent en conséquences, le sens du ‘tracer’ que l’on effectue pour décrire ou raconter, ou peindre, un évènement... Lignes d’erre!
Comme nous le faisons depuis l'année 2000, nous continuons d'assumer cette année 2016 la totale gratuité du prix d'entrée à tous les spectacles présentés dans le cadre de ce projet, et ce grâce au soutien de la Ville de Toulouse et aux soutiens escomptés de la Région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, et du Conseil Départemental de la Haute-Garonne.
Nous vous espérons nombreux à nous rejoindre pour l'unique présentation que nous donnerons de ce spectacle...
Dimanche 26 juin à 18h,
au Local, 64 rue Alfred de Musset, Toulouse
Métro Ligne B, station Minimes-Claude Nougaro.
Renseignements, réservations: L’Orchidée 05.61.62.87.51
site:orchideedansemusiquevivantes.com
Spectacle de L'Orchidée gratuit, ou Sol symbolique
mise à jour le 26 juin 2016