L’Orchidée, Danse et Musique Vivantes - Quelques textes
L’Orchidée, Danse et Musique Vivantes - Quelques textes
20 décembre 2017
"GAÏA Comme une peinture de sables -peinture de guérison- de la Terre ...
Présentation, note d’intention et calendrier des dates de spectacles projetées pour 2018
“ GAÏA*
Comme une peinture de sables
- peinture de guérison - de la Terre
telle qu’aujourd’hui,
par l’activité de l’espèce humaine, dévastée...’’
* Gaïa est un système physiologique dynamique qui inclut la biosphère et maintient notre planète, depuis plus de trois milliards d’années, en harmonie avec la vie. On peut qualifier Gaïa de système physiologique car elle semble destinée à réguler le climat et la chimie de la Terre de façon optimale et propice à la vie.
Les peintures de sables (iikàah en Navajo, littéralement: “l’endroit où les êtres surnaturels vont et viennent”) évoqués dans ce titre, sont celles que réalisent les “hommes-médecine” (Hataali) des indiens Navajo du sud-ouest américain pour rétablir Hozho (prononcé hozro), la Santé-beauté-équilibre-harmonie, chez les individus qui ont rompu, par leur conduite ou par le cours des évènements, avec cet état d’équilibre. Ces peintures de sables sont réalisées lors de cérémonies de guérison, appelées “Chants” pouvant durer plusieurs jours et plusieurs nuits.
Lors de ces cérémonies, Le Hataali et ses assistants réalisent, en laissant s’écouler finement entre leurs doigts des sables de différentes couleurs, un certain nombre de ces peintures qui, associées à l’exécution précise de certains chants et de certaines situations rituelles, oeuvrent à rétablir l’état d’Hozho.
Chaque phase de rituel terminée, les peintures sont dispersées au vent...
« Ce que l’on nomme ici Gaïa fut baptisé ainsi par James Lovelock et Lynn Margulis au début des années 1970. Ils tiraient les leçons de recherches qui concourent à mettre au jour l’ensemble dense de relations couplant ce que les disciplines scientifiques avaient l’habitude de traiter séparément: les vivants, les océans, l’atmosphère, le climat, les sols plus ou moins fertiles. Donner un nom, Gaïa, à cet agencement de relations, c’était insister sur deux conséquences de ces recherches. Ce dont nous dépendons, et qui a si souvent été défini comme le «donné», le cadre globalement stable de nos histoires et des nos calculs, est le produit d’une histoire de coévolution, dont les premiers artisans, et les véritables auteurs en continu, furent les peuples innombrables des micro-organismes. Et Gaïa, «planète vivante», doit être reconnue comme un «être» et non pas assimilée à une somme de processus (...) : elle est dotée non seulement d’une histoire mais aussi d’un régime d’activité propre issu de la manière dont les processus qui la constituent sont couplés les uns aux autres de manières multiples et enchevêtrées, la variation de l’un ayant des répercussions multiples qui affectent les autres. Interroger Gaïa, alors, c’est interroger quelque chose qui tient ensemble, et les questions adressées à un processus particulier peuvent mettre en jeu une réponse, parfois inattendue, de l’ensemble. »
Isabelle Stengers, 2009
Au temps des catastrophes.
Résister à la barbarie qui vient.
Chapitre 4 : L’intrusion de Gaïa.
Notre projet pour cette année 2018 s’intéresse à porter à la situation quelques éléments de compréhension des modalités d’auto-régulation du Système-Terre, et ce, en s’appuyant sur les travaux scientifiques de James Lovelock.
Il s’intéresse également à y mêler un questionnement éthique, et ce au travers du recours à la figure de Femme-Changeante-la Terre propice à l’espèce humaine, qui, pour les indiens Navajo du sud-ouest américain, est la garante du maintien de Hozho, la Santé-beauté-équilibre-harmonie;
Il s’intéresse, enfin, au déploiement de paroles poétiques choisies, allant dans le sens d’une habitation poétique de l’homme sur cette Terre...
Les six spectacles différents qui composeront le déploiement de ce projet résulteront donc de la tresse de trois brins distincts et complémentaires: ...
le premier brin : Gaïa ou la Terre telle qu’aujourd’hui, par l’activité de l’espèce humaine, dévastée...
le deuxième brin : Entre les lignes d’un Dire poétique en éclats...
le troisième brin : Figure(s) de Femme-Changeante - la Terre propice à l’espèce humaine et garante, pour les indiens Navajo, de Hozho, la Santé-beauté-équilibre-harmonie...
Le déploiement de ce projet, en six spectacles différents, mobilisera la participation de 3 artistes :
Roland Paulin (danse et énonciations),
Rebecca Féron (harpe et énonciations)
et Dominique Bru (lumières et énonciations).
Comme nous le faisons depuis l'année 2000, nous continuons d'assumer cette année 2018 la totale gratuité du prix d'entrée à tous les spectacles présentés dans le cadre de ce projet,
et ce grâce aux soutiens, à ce jour escomptés, de la Ville de Toulouse et du Conseil Départemental de la Haute-Garonne.
Ces spectacles gratuits seront présentés
à 18h les dimanches :
25 mars, 27 mai, 24 juin,
14 octobre, 11 novembre et 2 décembre 2018,
au Centre culturel des Minimes,
Place du marché aux cochons,
à Toulouse, dans le quartier des Minimes.
(20 déc. 2017, actualisé le 21 mars 2018)
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